Davdi O. Russel fait parti de ces réalisateurs prolifiques qui ne s’embarrassent pas d’étiquette. Des ROIS DU DESERT à FIGHTER, en passant par HAPPINESS THERAPY, on lui sait gré de ne pas se répéter (et d’arriver depuis trois ans à se présenter aux grandes récompenses du cinéma). Et le voilà de réunir ses amis (passage de De Niro, et retour du casting de ses films précédents) pour un nouveau film à paillettes : AMERICAN BLUFF (titre VF). Casting massif pour scénario un poil (ou deux) trop bavard, et voilà un film à l’arnaque pas très clair.
Résultat en demi-teinte donc, même si on peut apprécier la reconstitution de cette histoire d’arnaqueurs pris au piège entre le FBI et la pègre, dont l’issue finale devra fatalement se faire en faveur de l’un des deux camps (ou du leur). Classiquement, les flambeurs à tout va, arborant costumes d’époque (ah, le charme des 70′), embrouillent les choses à l’aide de dialogues ampoulés et d’apparences trompeuses. Et nous d’écouter. Passé quelques tours de passe-passes scénaristiques qui facilitent grandement l’avancée du script (sans en simplifier le déroulé), on peut toutefois se laisser bercer par la douce musique de Christian Bale et Bradley Cooper, rivaux dans cette affaire en affaires et en amour (pour une Amy Adams à croquer).
Si l’atmosphère et le décor sont propices à la nostalgie, le rythme imprimé au récit, le découpage offrant aux arnaques des aller-retours dans l’histoire, sont autant d’éléments qui rapidement noient le sujet au milieu de jolies scènes d’oppositions et de décolletées des comédiennes principales. Moins consistant que le précédent film du réalisateur, AMERICAN BLUFF est une jolie vitrine offrant quelques bons moments et l’un des castings glamours de l’année pour une absence de résultat final. Un film pas si désagréable sorti à temps pour glaner quelques récompenses, au pire. Un tour de magie cinématographique ?
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