Antiviral

Brandon, fils de. Mais pas que. Brandon Cronenberg a mis beaucoup de son papa dans son premier long métrage. Enigmatique, clinique, sous cutané, cet ANTIVIRAL part sur un postulat très étrange, distille un malaise, fait durer. Pour un premier long, tordu et audacieux, mais avec le piège du débutant ; trop de textes, de réflexion.

ANTIVIRAL plonge dans un avenir proche, mixe avéré entre la technologie humaine d’un EXISTENZ, les traumas profonds d’un VIDEODROME ou la paranoia virale d’un CYPHER (tiens, Vincenzo Natali). Syd March travaille dans une clinique spécialisé dans le recyclage des maladies de célébrités. Ici un herpès, là un virus que les fans s’arrachent à prix d’or. Miam. Mais Syd fait aussi et de la contrebande de ce « matériel », et le jour où un virus est plus fort et le précipite vers sa faim, il cherche alors qui l’a injecté à la star du moment… Entre la figure inquiétante de Caleb Landry Jones et l’ambiance saturée de blanc des lieux, Brandon Cronenberg pose les bases de son récit et maîtrise le tout. Ce qui n’est pas donné à tous les premiers longs!

Pourtant trop loquace, il étire son récit (presque 2 heures) assez inutilement, tente de raccommoder avec des sursauts gores, et dissémine un peu partout la marque familiale. On voit du David (Cronenberg) dans beaucoup d’idées, ce qui ici est savouré mais aurait pu être défini comme plagiat assez rapidement. Peu importe, vu les qualités inhérentes au tout, même si on a vu passé la longueur, voilà la relève Cronenberg assuré. Seul problème, le père est toujours là, et bien en forme. Y aura t-il de la place pour deux?

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