L’industrie du cinéma n’a pas attendu pour s’emparer de la réalité virtuelle comme outil de promotion. Rien de mieux en effet pour vanter les mérites d’une histoire de deux heures qu’un premier morceau immersif, oeuvre transmedia qui a le mérite de présenter l’univers et/ou les personnages en vous plaçant au centre, vous spectateur privilégié. Et c’est encore le cas avec DUNKIRK, le nouveau film de Christopher Nolan (le papa de THE DARK KNIGHT, INCEPTION ou INTERSTELLAR), présentant en ligne et en avant-première « Save every breath », tryptique court installant les enjeux du long métrage qui sera en salles le 19 juillet.
Mais peut-on parler d’expérience en réalité virtuelle ? Au regard des derniers projets virtuels présentés, au sein d’une industrie en plein développement, ce court métrage en 3 parties n’a rien d’innovant. Pur produit marketing, il ne dévoile que l’atmosphère du film, en abandonnant toute ambition narrative (on parlera plus de teasers montés qu’autre chose). Le spectateur est ici invité à observer, sans réelle interaction : minimum vital assez décevant désormais pour une immersion 360, qui plus est sans réelle volonté de plonger (humour) au coeur d’une histoire épique qui a tous les atouts pour créer de vraies sensations. Vu l’univers du cinéaste Nolan, le département marketing du distributeur aurait pu chercher à proposer « plus ». Surtout à l’heure où A.G. Iñárritu défriche le terrain avec une oeuvre globale présentée dans plusieurs villes du monde.
On attendra donc l’arrivée de Steven Spielberg pour son film READY PLAYER ONE (du même distributeur que DUNKIRK), adaptation d’un best seller littéraire où la VR a une place plus prépondérante, et un terrain de jeu qui devrait être accompagné de plusieurs vraies expériences HTC. Reste à espérer qu’elles soient visibles en France, alors que la plupart des expériences interactives de promotion ne sont pas importées chez nous.
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