Belgica, la folle soirée belge du réalisateur d'Alabama Monroe

Belgica est un film belge, le nouveau du réalisateur d’Alabama Monroe, Felix van Groeningen. Présenté au festival de Sundance, le film est reparti avec le prix du meilleur réalisateur, et on peut dire qu’il ne l’a pas volé : la mise en scène est vraiment l’un des points forts du film.

Belgica c’est le nom d’un bar à Gand, celui de deux frères, Jo et Franck. Ces deux-là sont très différents, Jo est posé, célibataire et fan de musique, alors que Frank est impulsif, marié et débrouillard. En quelques jours, ce bar devient « the place to be ». Mais comment gère-t-on la succès quand il arrive si soudainement ?

Pour l’occasion, le réalisateur a fait appel à l’un des meilleurs groupes de la scène éléctro-rock belge : Soulwax, le groupe des frères Dewaele, originaires eux aussi de Gand. Ils ont imaginé 15 groupes très différents (pop, folk, éléctro en italien, en turc, soul…) et ont écrit, produit, mixé toute la bande originale du film. C’est un immense boulot parfaitement réussi.

L’histoire du film est en partie inspirée par celle du réalisateur : son père possédait un bar comme le Belgica. Et on sent qu’il a vécu la fête à la sauce belge :  ses scènes de soirées sont délirantes, hyper réalistes et enivrantes. On en sort avec l’envie d’aller boire des bières et de danser devant des groupes talentueux avec de bons potes.

Le film traite aussi d’un thème récurrent chez le réalisateur, la parentalité, à travers deux axes : le personnage de Franck est un père qui délaisse un peu ce rôle-là et les deux frères semblent avoir une relation tendue avec leur propre père. Il réussit à nous toucher profondément avec le questionnement de Franck sur son rôle de père alors qu’avec son second axe, il allonge son film sans trop d’intérêt.

L’un des gros défaut du film est d’ailleurs sa longueur (un peu plus de deux heures) et son manque de synthèse, alors même que le réalisateur explique qu’il avait à l’origine un film de trois heures. Je suis persuadée que le film aurait gagné en intensité avec un peu plus d’élagage.

Ce qu’il faut retenir de Belgica c’est sa fougue, sa bande son et sa mise en scène. On en sort avec l’impression d’avoir fait la fête pendant deux heures dans un bar extra.

3.5 / 5
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