Kingsman 2 : Le Cercle d'or, plus speed, plus vite, moins surprenant

Matthew Vaughn a toujours su tracer sa propre route dans le grand océan hollywoodien, préférant débuter dans sa contrée natale anglaise (LAYER CAKE), pour finalement accepter les projets qui l’intéressent réellement. Après le super-héroïsme débutant (KICK ASS) ou une préquelle mutante (X-MEN), c’était bien sa version déjantée de James Bond qui semblait lui offrir une belle autonomie. Sa suite, KINGSMAN 2, boostée au casting toujours 5 étoiles et de l’adrénaline à chaque plan, se révèle tout aussi ambitieuse… mais moins surprenante.

Dans KINGSMAN, un jeune anglais de banlieue se découvrait des dons (et une filiation) pour l’espionnage de haute volée, en mode James Bond mais plus musclé et moins politiquement correct. Le film se permettait quelques petites choses joliment punk, pour un résultat mitigé : tout feu tout flamme, mais hautement artificiel, KINGSMAN se gonflait aux stéroïdes numériques, ne livrant rien de finalement très charmant si ce n’est quelques bastons bien orchestrées. Le résultat est ici identique : des séquences monstrueuses, des effets spéciaux à gogos pour un 3e degré total.

Et le film flirte avec du AUSTIN POWERS par moment, faisant de son méchant de pacotille (une Julianne Moore en recopie du personnage de Samuel L. Jackson du premier film), des guests installant un univers inexploré (une sacrée collection avec Halle Berry, Channing Tatum, Jeff Bridges, Pedro Pascal …), et un trio de tête s’évertuant à recopier les gimmicks du premier. S’il offre deux heures d’actions sous acides parfaitement emballées par une réalisation énergique, KINGSMAN 2 peine à renouveler la formule. A nous d’attendre le troisième volet pour y trouver un souffle nouveau ?

2.5 / 5
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