Un incident industriel, ça arrive. Alors que Julie Delpy avait la bonne habitude de livrer de jolies comédies à sa façon, familiale devant la caméra et souvent avec un spleen bienveillant, voilà qu’elle se tourne vers la grosse comédie française. Celle avec un casting de prime time (on n’a rien contre Dany Boon qu’on aime bien, mais c’est une tête d’affiche) et des situations plus quotidiennes. Un décalage avec son univers précédent qui ne fonctionne malheureusement pas.
Dans LOLO, une mère célibataire rencontre un homme, pas forcément le séducteur local, et le présente à son fils, artiste en devenir. Entre le jeune con (Vincent Lacoste, parfait) et l’ingénieur informaticien dans toute sa normalité, c’est une guerre secrète qui débute pour conserver les faveurs de la femme de leur vie. Et voilà que LOLO confronte parisianisme exaspérant (mais pourquoi pas) face au provincial débarqué, et une suite de séquences très répétitives qui ne réservent aucune surprise.
Récit cyclothymique entre sketchs lourds et bons sentiments, LOLO est trop premier degré pour séduire. On n’est pas fan que Boon incarne encore une fois le « bon français » sans autre chose, que les situations soient vues et revues. Loin de la finesse de ses précédentes oeuvres, Julie Delpy livre ici un film sans regard, à classer parmi ces gros téléfilms occupant le grand écran et qui ne réserve aucune situation inédite.
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