Le Pixar de l’année, on commence à connaître. Et si l’écurie de John Lasseter, rachetée par Disney, a plutôt eu des tendances récentes à tirer sur la corde (Cars 2, Toy Story 3… Monstres & Compagnies 2 bientôt), non sans succès certes, on demandait un peu de renouveau. Et finalement loin des univers purement enfantins (jouets, robots), le dernier remontait à UP (LA-HAUT). Et vu le niveau de confiance, on attendait calmement ce BRAVE (REBELLE), grand plongeon mythologique des productions à la petite lampe en pleine Ecosse, entre chevaliers et petites fées.
En préambule, le court métrage LA LUNA rappelait que la maison Pixar laisse les auteurs s’exprimer, et se faire la main sur des formats courts avant de passer au long. Un court très « Petit Prince », où les cieux frôlent la mer, les étoiles se perdent dans la Lune, et au final les petites touches d’humour et d’émotions suffisent à emballer ces quelques minutes. Simple mais efficace, et encore une fois visuellement très riche.
Oui, REBELLE a tout du Disney. Depuis que la petite souris a (re)mis la main sur Pixar, la politique maison s’est un peu plus tournée vers le merchandising, non sans garder un vrai côté Pixar. Ou comment avancer en essayant de ne pas (trop) se trahir. Heureusement reste en fond des effets visuels et une vraie patte Pixar qui sauve tout. REBELLE n’a rien d’extraordinaire, mais ouvre les portes à un univers enchanté : une princesse rebelle (donc), une famille royale qui pour une fois survit, des chevaliers grognons, des créatures mystiques et des ours plus vrais que nature. En pleine Ecosse, Pixar sort des villes et des mécaniques pour promener sa caméra en pleine forêt, et illuminer une végétation très réaliste. La faune et la flore sont très travaillées, à tel point que certaines scènes où deux ours s’affrontent devraient laisser quelques cauchemars en route…
Bien sous tout rapport, ce REBELLE n’a d’irrévérencieux que le nom. Fondamentalement tourné vers les gosses, largement accessible aux adultes, très (trop?) propre sur le fond, très joli sur la forme, le film synthétise tout le talent des gars de chez Pixar, s’amuse beaucoup et avec envie, laissant entrevoir de multiples possibilités pour des suites mieux construites. Oui, on en revient toujours à cet effet de mode, les franchises…
3 / 5Il y a 13 autres articles à lire.