C’est l’histoire d’une galaxie très très lointaine, avec une République, un Sénat, et même une Fédération du commerce. Des considérations plutôt proches des nôtres, mais avec des planètes, des personnages d’espèces différentes, et des sabres laser.
Vous l’aurez compris, nous sommes dans un film de science-fiction. Mais pas n’importe lequel : celui qui introduit la saga la plus célèbre de l’histoire du cinéma SF, Star Wars.
Prenons La Menace Fantôme sous deux angles différents. D’abord sous l’angle de la saga, cet épisode I a le grand mérite de poser les jalons manquants : personnages (Obi-Wan Kenobi, Anakin Skywalker), lieux (Naboo, Tatooïne, Coruscant), anecdotes. Et pour cela il était indispensable, tant pis pour l’anachronisme des effets spéciaux par rapport aux épisodes IV, V et VI.
Mais malheureusement, sous l’angle du simple film de science-fiction, La Menace Fantôme souffre de beaucoup de défauts, à commencer par sa simplicité. Disons-le franchement, il est parfois très niais, très empressé. Aussi bien dans son scénario (pourtant fidèle à la mythologie) que dans les dialogues et le jeu des acteurs (humains, je précise). Je n’ai jamais vu Liam Neeson jouer aussi mal, rarement Ewan McGregor ou même Natalie Portman. A l’inverse, les méchants relèvent le niveau (Ray Park en Darth Maul) et pas seulement grâce à leurs costumes. On passera également très vite sur la « prestation » de Jar Jar Binks, pitoyable personnage (promu général) dont la maladresse supposée nous faire rire est plus agaçante qu’autre chose.
George Lucas nous offre du grand spectacle comme il a toujours su le faire, mais il nous fatigue aussi. On se console en se disant que Star Wars est une saga dont le meilleur est à la fin.
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