Le dernier Danny Boyle n’est pas en soi vendu comme un nouveau blockbuster, et pourtant TRANCE inclue tout ce qu’il faut pour nous faire vivre de belles aventures. Scénario à plusieurs niveaux, casting de stars & le génie du réalisateur portent l’ensemble de l’histoire, et si le tout est au final un nouvel essai cinématographique signé du maître britannique, c’est pour démontrer que quelque soit le sujet, Danny joue très bien avec.
Loin des déserts américains ou de jeux de loterie indiens, TRANCE ramène Boyle dans les rues de la capitale britannique pour un trip psychotique autour d’un trio de bandits de grand chemin essayant de se rappeler où ils ont planqués leur dernier butin (un tableau). Un jeu de miroir entre James McAvoy, Vincent Cassel et Rosario Dawson qui peut paraitre un peu léger au premier abord mais se retrouve boosté par une réalisation au millimètre multipliant les angles et les idées. Une nouvelle preuve de démontrer tout le talent d’un Boyle décidé à tourner ce qui peut s’apparenter à un « petit » film (du moins sur l’idée, pas la réalisation) avec de grands effets. On ne cherchera pas plus loin, le film ne dépasse pas le stade d’une idée joliment exploitée.
Thriller nerveux entre mémoires perdues et chasse à l’homme, TRANCE est un objet un peu particulier, un film à plusieurs façettes qui peut déstabiliser au premier abord mais se révèle une belle surprise. De retour dans ses vertes contrées, en marge de l’organisation des Jeux Olympiques, Boyle réussit un nouvel exercice de forme.
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