Upside Down

Quand un film connaît des difficultés de production, et ne sort que de longs mois après sa fin présumée, on est en droit de se demander s’il ne souffre pas d’un mal quelconque. UPSIDE DOWN ne souffre en rien, mais aura connu quelques rebondissements. Son plus grand tort est sans doute d’assumer une double casquette le rendant assez mystérieux. Fable de science fiction et aussi conte romantique, le film de Juan Solanas embarque les deux dans un étrange voyage dont on ressort assez séduit.

D’UPSIDE DOWN, il faut prendre en compte le contexte, qui est installé dès le départ, et avec un petit lexique sur l’univers : deux mondes côte à côte, deux terres en mode recto/verso qui force chacun à vivre sur son monde. Alors quand un jeune homme du monde d’en bas rencontre une jeune femme d’en haut, leur amour impossible et opposé devra éclore au contact de deux oppositions. Un rapport conflictuel et forcément tragique dont l’auteur joue à outrance, faisant rebondir l’intrigue au gré des problèmes rencontrés. Et si on est séduit par l’environnement, les visuels surprenants et les paysages magnifiques (et extravagants), la répétition à outrance de ce romantisme exacerbé freine le récit.

A trop vouloir en faire, UPSIDE DOWN manque donc la réussite totale, mais devrait convaincre les romantiques. Si visuellement le film est un plein succès, bénéficiant d’un imaginaire et de créations splendides, propices à un univers de science fiction féérique, avec deux comédiens convaincants, le scénario trop faible ne nous entraîne dans les coeurs des héros. Presque dommage.

3 / 5
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