L’Amérique ne cesse de chercher le mal qui la ronge. Et 2013 n’arrange pas les choses. Quête vengeresse, jeunesse à l’abandon, volonté de changement sans y arriver… Rien de nouveau à l’Ouest, mais peu d’espoirs. Dans WE ARE WHAT WE ARE, on fonce directement vers une crise nostalgique sur les premiers colonisateurs, et un héritage cannibale. Rien de moins.
Une famille repliée sur elle-même doit affronter la décès soudain de la mère, quelques jours avant la célébration de leur fête annuelle. Une fête un peu originale, puisqu’il ne s’agit pas de sacrifier un mouton, mais une voisine enlevée quelques jours avant. Oui, la famille Parker a, depuis ses origines et un hiver un peu isolé, s’est enfoncé dans un cannibalisme rituel une fois l’an. Loin de jouer une intrigue hors du commun, ce film noir et désespéré (surtout du point de vue des deux filles de la famille) dévoile les secrets de la famille vers la petite communauté voisine, alors qu’une tempête inonde les alentours.
Peu d’espoirs ici, et beaucoup d’images. Plus glauque que gore, WE ARE WHAT WE ARE est un essai blindé aux bonnes intentions, mais qui peut parfois friser le ridicule. Difficile en effet de clôturer le récit sans forcer les choses. Si une atmosphère indéniable se dégage de ce pseudo huis clos où la personnalité du père englobe le tout, les derniers dénouements (et quelques fausses bonnes idées) en diminuent l’intensité.
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