A son lancement en janvier 2005, le concept du Mac mini d’Apple avait de quoi faire sourire. Outre le design, avoir un bloc carré (simple unité centrale sans écran ni clavier ni souris) aux performances très limitées et à un prix relativement élevé — malgré tout ce qu’on pourra dire — n’était pas très engageant sur le succès du produit. Surtout concernant l’évolutivité et le disque dur.
Pourtant, à force de persévérance de la part d’Apple, son Mac mini finit par entrer dans le paysage et à susciter de l’intérêt. Cible du produit : les « switcheurs », c’est-à-dire les possesseurs et utilisateurs de PC qui souhaitent faire leur premier pas sur Mac sans pour autant basculer d’un seul coup dans l’autre camp. Le Mac mini apparaît comme la solution idéale, à condition bien sûr d’avoir les périphériques qui lui manquent.
En 2009, Apple renouvelle son offre de Mac mini, et le choix demeure difficile pour les éventuels switcheurs. En entrée de gamme, le Mac mini est à 599€, ce qui reste intéressant pour un produit Apple mais force quand même à la comparaison : quand on sait que pour ce prix on peut avoir un nouvel ordinateur portable complet (mais complètement obsolète en quelques mois, voire déjà mort-né dès l’achat), ou bien à l’inverse un net-book des plus performants. Certes, on reste alors dans l’univers des PC, mais souvenons-nous que désormais on peut faire tourner Mac OS sur des net-books, du coup le seul intérêt du Mac mini est de switcher… dans la légalité. Mais le switcheur, qui est par nature plutôt prudent, ne préfère-t-il pas limiter les investissements et en plus éviter de s’équiper de périphériques, et tant pis pour la légalité du passage à Mac OS?
L’autre version du Mac mini est à 799€. On passe à 2Go de SDRAM et 320Go de disque dur. Evidemment côté PC à ce prix-là, vous aurez des produits déjà très corrects, aussi bien en ordinateurs de bureau qu’en portables (ce qui n’était pas le cas il y a encore deux ans). Mais la propension a switcher devient quasi-nulle : rares sont ceux qui vont vouloir passer à Mac OS sur un équipement PC actuel et performant, encore moins à l’approche d’un Windows 7 dont on ne compte plus les louanges.
Du coup Apple propose un comparatif sur sa page des Mac mini : on y retrouve évidemment celui à 599€, celui à 799€, et… et… l’iMac 20 pouces! Le message est évident : quitte à switcher, si vraiment vous êtes tentés par la version « bâtarde » à 799€ (dont finalement on ne comprend pas la cible), autant franchir définitivement le pas en rajoutant 300 euros et en prenant un iMac à 1099€. Parce qu’après tout, c’est le Mac mini « presque pareil mais en mieux », avec en plus l’écran, le clavier et la souris. Et là vous aurez switché, complètement. Au passage vous aurez aussi lâché beaucoup plus d’argent que prévu au départ.
En conclusion, on ne reviendra pas sur le côté séduisant du Mac mini, qui est indéniable. Et c’est le produit idéal pour le switcheur « ignorant », pas tellement informé des capacités et du marché actuel des technologies. Seulement voilà, comme nous l’avons dit, le switcheur est généralement très prudent. Il cherche, se renseigne, compare beaucoup. Il est au courant des différentes solutions pour avoir Mac OS. Choisira-t-il le côté clair et design d’Apple, ou le côté obscur du switch « sauvage » et illégal ? Pour avoir une idée de la réponse : sondage !
Quatre propositions : deux côté Apple (côté officiel), et deux côté PC (côté bidouille). Nous n’avons pas approfondi le choix de la virtualisation (qui reste encore réservée à des connaisseurs même si elle se popularise) mais les options sont plutôt équitables. A vous de dire ce que vous feriez (ou ce que vous avez déjà fait).
Il y a 43 autres articles à lire.