Après une présentation en règle de sa 3e édition, retour sur le VRArles Festival avec son co-créateur et directeur Benoît Baume (directeur du magazine Fisheye).
Le VRArles Festival en résumé, c’est quoi ?
BB – L’idée c’était de créer, avec BNP Paribas et les Rencontres d’Arles, un événement qui interrogerait sur la place que les auteurs, réalisateurs, documentaristes pouvaient prendre dans la réalité virtuelle, et comment ils s’emparaient de ce nouveau médium. Notre intérêt était plutôt tourné vers la narration et l’aspect poétique de la VR, la façon dont on peut transcender les nouvelles écritures, en repousser les limites. C’est ce qu’on essaie de faire à VRArles.
En 3 ans, quelle est l’évolution du secteur ?
BB – J’ai déjà l’impression qu’on a commencé il y a 10 ans ! L’évolution est impressionnante en premier lieu dans les modes de production ; la réalité virtuelle n’est pas une et unique, il y a de nombreuses façons d’en créer, de nouvelles techniques qui apparaissent régulièrement. Dès notre première édition avec LovVR (premier projet d’Aaron Bradbury), on voyait l’écriture s’adapter et des modes de captations volumétriques / 3D se mettre en place de façon originale. On sent que tout cela ne fait que débuter ; la narration peut aller encore plus loin vers la notion d’expérience, en moins linéaire mais tout aussi poétique. « In the eyes of the animal » cette année a une puissance évocatrice incroyable, qui dépasse le pitch du projet.
Quelle ampleur a le festival cette année ?
BB – On a vu cette année un peu plus de 120 expériences, dont 16 ont été retenues en Compétition Officielle. 4 pour le jeune public, plus une expérience hébergée dans un autre lieu, co-produite avec le Palais de Tokyo. Sur la totalité, on a noté beaucoup de projets intéressants, mais aussi de nombreuses redites depuis l’année dernière. On a souhaité aller vers des projets originaux, moins linéaires ou pas totalement interactifs. Les expériences retenues ont quelque chose à raconter, réellement.
Le public du VRArles Festival, qui est-il ?
BB – C’est un public qui a tous les âges. On est très heureux de proposer une sélection pour jeune public, notamment, qui pourra venir dès le début des vacances. On a mis en place des ateliers dédiés. Mais surtout, de nombreuses personnes découvrent pour la première fois pour la réalité virtuelle, et n’hésitent pas à revenir pour découvrir nos expériences. VRArles suscite également l’intérêt des professionnels, d’autres artistes comme des photographes, et c’est quelque chose qui nous intéresse beaucoup.
Un festival immersif sur 2 mois, une vraie chance ?
BB – C’est un vrai critère qui nous distingue. A côté des événements sur quelques jours ou des salles d’arcade VR, on tient vraiment à notre intégration aux Rencontres d’Arles, qui tenait à faire entrer la vidéo dans son programme, et ce sont les formats innovants qui y sont arrivés naturellement avec un accueil très enthousiaste dès la première édition.
VR Arles Festival est ouvert jusqu’au 26 août ! https://www.vrarlesfestival.com/
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