Atoms For Peace est un peu le groupe de rêve des fans de rock des années 90/2000. Réunis pour un projet plus électronique que ce qu’ils ont l’habitude de faire ailleurs, Thom Yorke leader de Radiohead, Flea bassiste des Red Hot Chili Peppers, Nigel Godrich producteur de Radiohead, Joey Waronker batteur chez Beck ou R.E.M. et Mauro Refosco étaient tous au Zénith le week-end dernier pour leur première date française.
J’attendais au tournant ce groupe de géants. Totalement emballée par leur album, je suis finalement un peu déçue de leur performance live. Et pour cause, la précision du disque s’évanouit trop souvent et l’excellence de Radiohead (l’un des meilleurs groupes du monde encore actifs à mon goût) est un lointain souvenir.
Alors qu’il y a 9 chansons sur l’album, ils n’en jouent que 6 et oublient même Judge, Jury and Executioner, leur excellent single. Cependant, c’est l’album de Thom Yorke qui est mis en avant avec 7 chansons jouées. C’est lui la star de ce soir au cas où vous ne l’auriez pas compris. D’ailleurs il est très différent des lives avec Radiohead, peut-être trop détendu. Il ôte même son t-shirt pour le premier rappel, sans doute sous l’influence de Flea, qui bouge vraiment comme une puce.
Avec 1h30 de concerts dont deux rappels, Atoms for Peace ne convainc pas. Thom Yorke chante trop souvent faux, le groupe n’est pas ensemble et se trompe à deux reprises. Heureusement, avec Unless et Amok, le concert frôle parfois la perfection. La puissance de ces deux chansons est forte et m’a complètement transportée. Mais ensuite le soufflé retombe.
Je suis probablement très dure avec Atoms for Peace, mais j’attendais énormément de ce groupe qui m’avais conquise version studio. Je n’ai pas passé un mauvais moment pour autant, mais cela aurait pu être tellement meilleur, que la déception prend le pas sur une petite satisfaction. Maintenant rêvons d’un album solo et d’une tournée des frères Greenwood…
Il y a 33 autres articles à lire.