En 2013, Bruce Springsteen amenait sa tournée Wrecking Ball à Paris au Stade de France et je vous en parlais ici. J’avais ensuite eu la chance de le voir quelques jours plus tard en Irlande en conclusion de ladite tournée. Et pour son retour, c’est une nouvelle fois au pays de la Guiness et des trèfles à quatre feuilles que ma nouvelle rencontre avec le Boss était programmée, à Dublin ce 27 mai.
It takes two….
En entendant Darkness on the Edge on Town en ouverture du concert de Croke Park (pas joué en première position depuis 2003) et après un incroyable soundcheck dont une reprise de Van Morrison qui resservira sans doute plus tard, je me doutais qu’il allait se passer quelque chose à Dublin ce soir-là.
J’avais lu plein de critiques : un groupe en pilotage automatique, une tournée très mercantile pour promouvoir un coffret qui se transforme en une série de concerts best of, des setlists sans âme…
Il n’en est pourtant rien. En enchaînant Darkness, Badlands, My Love Will Not Let You Down et l’incroyable Roulette, Bruce Springsteen et son E-Street Band m’ont retourné la tête. J’ai sauté, chanté, dansé, ri, pleuré et vibré à quelques petits mêtres d’un groupe qui prend un plaisir sincère à jouer. C’est toute la force du show : quoiqu’on puisse leur reprocher, les gars de la « Rue E » donnent autant qu’ils prennent de plaisir. Quand Bruce fait entonner des « oh oh ooooh » sur Badlands, ce n’est pas juste pour chauffer le stade ou parce qu’il sait que le public aime ça, c’est parce qu’il a besoin de nous entendre pour avancer. La musique de Springsteen est mon carburant dans la vie mais l’inverse est tout aussi vrai. Le Boss a besoin de l’énergie de ces shows pour avancer, et il le montre dès le début, yeux fermés et bras ouverts pour accueillir notre ferveur.
Alors on pourra reprocher des rappels en mode automatique et des chansons comme Waiting on a Sunny Day et Dancing in the Dark qu’on n’a plus envie d’entendre. Mais la crépusculaire version de Back in Your Arms où il finit à genoux, Lost in the Flood ou Jungleland ont fait que les petits défauts ont été immédiatement pardonné. En 3h20, 33 titres et de belles surprises, Bruce a confirmé, comme s’il en avait besoin et malgré un sérieux coup de vieux qui ne lui permet plus de courir autant, qu’il est toujours le Boss à la tête du meilleur groupe du monde.
Avec ses faux airs de 5 juillet 2012 (mon meilleur concert à ce jour), le concert de Croke Park m’a gonflé à bloc pour les mois à venir. Et j’ose penser que Bruce Springsteen l’est tout autant.
Soundcheck
Darkness on the edge of town
Roulette
Lost in the Flood
Something in the Night
Back in your Arms
Here Comes The Night (Van Morrison cover)
Badlands
Setlist
- Darkness On The Edge Of Town.
- Badlands
- My Love Will Not Let You Down
- Roulette (Tour Premiere)
- The Ties That Bind
- Sherry Darling
- Two Hearts
- No Surrender
- It’s Hard to Be A Saint
- Back in Your Arms (Request – Tour Premiere)
- Hungry
- Out In The Street
- Crush On You
- You Can Look (But You Better Not Touch)
- Death to my Hometown
- Lost in the Flood (request)
- The River
- Cadillac Ranch
- Working on the Highway
- The Pomised Land
- Waiting on a Sunny Day (Request)
- Tougher Than The Rest (Request)
- Because the Night
- Spirit In The Night
- The Rising
- Thunder Road
Encore:
27. Jungleland
28. Born to Run
29. Dancing in the Dark
30. Tenth Avenue Freeze-Out
31. Shout
32. Bobby Jean
33. This Hard Land (solo acoustic)