Disclosure. En quelques mois, les deux frères Lawrence (Guy et Howard), la jeune vingtaine, ont propulsé leur nom de scène à la figure des amateurs d’électro, avant de ratisser un grand public séduit par leurs singles et remixes. Il faut dire qu’ils n’ont pas lésiné sur les moyens, balançant à une fréquence régulière un nouveau son pour rester sans cesse dans l’esprit — et les oreilles — des auditeurs. Reprenons : Latch, White Noise, You & Me, When A Fire Starts To Burn, F For You… Disclosure ont généreusement sorti un à un leurs morceaux dans un style catchy et dansant pour installer leur nom et surtout une attente autour du premier album.
Et le premier album, c’est donc Settle, qui regroupe tous ces titres déjà connus, ainsi que d’autres bien sûr, pour atteindre un total de 14 (certes, on ne comptera pas tellement l’Intro de 58 secondes). Avantage : on se sent tout de suite en confiance à l’écoute du disque. Et surtout on apprécie à nouveau la qualité des featurings : AlunaGeorge, Eliza Doolittle, Jessie Ware, London Grammar… Disclosure ont su trouver les bonnes collaborations, un subtil dosage de tendance et de personnalité.
Mais (car il y a un « mais ») en diffusant autant de morceaux avant l’album lui-même, les premières critiques avaient émis des soupçons : n’y avait-il pas un risque de « tuer » Settle prématurément ? La réponse : oui et non. Oui, on ne va pas le cacher : vous trouverez difficilement meilleurs titres que White Noise (avec AlunaGeorge), When A Fire Starts To Burn, ou You & Me (avec Eliza Doolitltle), surtout quand on les compare à un Grab Her! ou January. Non, car on ne peut pas non plus dévaloriser des pistes comme Defeated No More ou Help Me Lose My Mind, qui conservent une saveur inédite fort agréable à découvrir.
Disclosure. Maintenant on connaît le nom. Maintenant on connaît l’album Settle. Et maintenant on a une nouvelle attente : celle d’apprécier le live.
4 / 5