Difficile de ne pas être fébrile à l’annonce du troisième album de Foals. Après Antidotes et Total Life Forever, deux oeuvres radicalement différentes et tellement réussies, la barre avait été placée très haute pour ce Holy Fire. Groupe énorme mêlant hype et avant-garde musicale, Foals ne laisse jamais rien au hasard, maîtrisant autant son image que ses compositions.
Sur Holy Fire, album au format classique (11 pistes pour 50 minutes) personne n’est dérouté. Suite logique de Total Life Forever, le disque prend tout de même l’option de remuscler ses morceaux. Prelude, Inhaler, Providence… bénéficient d’envolées ou d’accélérations qui n’avaient pas été entendues depuis longtemps. En ce sens, on atteint la parfaite synthèse de tout ce que l’on connaissait du groupe auparavant. Mieux : des morceaux (comme My Number) s’en vont conquérir de nouveaux fans en s’accordant un registre plus pop. Toutefois attention, comme tout artiste ultra-côté qui se respecte, les Foals n’oublient pas de rappeler qu’ils délivrent également du titre charismatique, doux et puissant à la fois. Des qualificatifs qui collent parfaitement au magnifique Late Night.
Pourtant (car oui, il y a un « pourtant ») un petit regret s’installe à la fin de l’écoute de Holy Fire. Pour un groupe qui a toujours été défricheur, hors de contrôle, surprenant et insaisissable, Foals donnent l’impression d’avoir cédé à la facilité sur certaines pistes. Everytime, Milk & Black Spiders, Stepson ou Moon : des morceaux certes réussis mais qui n’étonnent pas. Quand on connaît le niveau habituel du groupe, ça ronronne un peu parfois.
Rien d’alarmant. Si Holy Fire n’est pas au même rang que ses deux grands frères, il restera d’ores et déjà comme l’un des albums marquants de 2013. Mais peut-être parce que nous ne sommes qu’en février…
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