La meilleure chose qui soit arrivée après la pause à durée indéterminée du groupe The Walkmen, c’est Hamilton Leithauser. Le chanteur de la formation livre en effet un excellent premier album solo, Black Hours, qui rivalise largement avec ses compositions passées et disons-le même, les dépasse.
Et si l’on cherche une bonne illustration de ce que pourrait donner le blues-jazz moderne, Black Hours semble bien être la réponse la plus appropriée. Admirablement servi par des musiciens extérieurs (Vampire Weekend, The Shins, Fleet Foxes) l’artiste donne toute la mesure de sa voix groovie et aboutit à de véritables petits bijoux, de ceux qui restent ancrés en tête un long moment. Ainsi, difficile de résister à 11 O’Clock Friday Night, I Don’t Need Anyone, The Smallest Splinter, ou les magnifiquement mélancoliques Self Pity et Bless Your Heart. Et chaque titre réussit à être parfaitement unique, sans répétition aucune, conférant sans nul doute à ce « premier » album la saveur et la qualité d’un disque qui a déjà plein d’expérience derrière lui.
Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, Hamilton Leithauser se produira à La Route du Rock le 13 août, pour enchanter le public avec Black Hours. Ce n’est pas un hasard.
4 / 5