Excellente découverte que LoveBlood, le premier album de King Charles. Un jeune londonien au style travaillé et à la musique survitaminée. Une pop grandiloquente qui veut tout balancer, tout de suite. Et qui pour autant est canalisée par l’artiste, sauf quelques exceptions (Polar Bear et son tempo poussif par exemple).
Passée cette petite remarque, on plonge sans retenue dans l’album, avec un registre fortement emprunté à Vampire Weekend. Pas de quoi en avoir honte, c’est la recette idéale de la musique pour les beaux jours : des sonorités fraîches, des rythmes entraînants, un cocktail qui sévit sur toute la longueur du disque. Cela commence dès le titre d’ouverture éponyme, LoveBlood, et ne nous lâche plus par la suite. Avec quelques morceaux qui dépassent d’une tête les autres, comme Ivory Road ou Coco Chitty, sans oublier l’évident Mississippi Isabel qui aura parfaitement joué son rôle d’ambassadeur. Tout cela sent l’exotisme, le dépaysement, et l’optimisme.
Quelques petites comptines, de bonnes trouvailles sonores et surtout une diversité des instruments qui rend agréable la variété de l’album tout en gardant sa cohérence. LoveBlood est un objet maîtrisé de bout en bout, parfait pour l’été. Et signe donc une révélation pop que l’on suivra de près : King Charles.
4 / 5