Lauv, le jeune prodige californien qui donne le tempo de l'électro

On peut le dire sans crainte maintenant que nous sommes en septembre : Lauv a sorti l’un des meilleurs albums de l’année 2018.

Bien plus qu’un premier disque, I Met You When I Was 18. (The Playlist) est un recueil de hits électro distillés depuis 2015. À commencer par l’excellent The Other, qui dès le début a braqué les projecteurs sur le jeune californien.

Car Ari Staprans Leff (de son vrai nom) est né en 1994 — c’est loin d’être vieux —  et il est diplômé de “music technology” de la New York University, rien que ça. D’ailleurs il est clair maintenant que Lauv allait percer, quand on lit la page de présentation du cursus :

Music Technology at NYU will prepare you for a successful career in audio engineering, production and post-production, product design, multimedia and software development, audio signal processing, immersive audio applications in future reality, acoustics, music perception, music informatics, and game audio production.

Tu m’étonnes, avec tout ça dans les bagages, on peut révolutionner la Musique.

Mais recentrons le sujet. Ce qui est remarquable avec Lauv, c’est qu’il est le parfait représentant de cette génération de musiciens capable de flairer les tendances électroniques et de produire des boucles accrocheuses. Cela nous avait fait le même effet avec le français Kungs dont l’album recèle lui aussi bien plus que les tubes de façade utilisés à outrance (en jingles, en pubs…). Pour Lauv, il est évident qu’une boucle audio comme celle de I Like Me Better ou le rythme en saccade du refrain de Paranoid sont des modèles qui inspireront d’autres artistes dans la mouvance électro actuelle. Sans parler des publicitaires.

I Met You When I Was 18. (The Playlist) est loin d’être un album lisse et répétitif qui enchaîne des morceaux calibrés sur la même recette. Au contraire comme il s’agit presque d’une compilation, il possède le charme des titre collectés au fil du temps et racontant chacun son histoire. C’est d’ailleurs exactement la même chose concernant Superhero, dernier single en date de Lauv, qui ne figure pas sur l’album car écrit en 10 minutes lors de la tournée de l’artiste en début d’année.

Lors de mes concerts, je demande au public de me faire parvenir des petits mots dans une boîte bleue [« The Blue Thoughts Box » sur son stand de merchandising, NDLR]. Ils peuvent écrire sur n’importe quel sujet, ce qu’ils ressentent sur le moment, leurs pensées… J’appelle cela des « pensées bleues ». Ce titre a été inspiré par un mot anonyme laissé dans cette boîte. Je n’avais pas prévu d’écrire une chanson, mais 10 minutes après avoir trouvé cette note, elle avait pris vie. Après avoir retrouvé l’auteur anonyme et eu sa bénédiction pour retranscrire son histoire, j’ai enfin pu écrire.

la fameuse note trouvée dans la boîte bleue

 

Le clip :

Et le morceau There’s No Way avec Julia Michaels :

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