New Order (désormais c’est marqué NEW order sur la jaquette) nous revient, New Order nous rassure, New Order est comme un phare allumé en pleine tempête pour nous guider vers le chemin de la musique sans fausse note.
Premier constat : New Order n’a pas changé. Le groupe nous livre ce Waiting for the sirens’ call dans la continuité du Get Ready. Le « son » New Order est bien là, et ça fera forcément plaisir à ceux qui l’aiment. Pour les autres, est-ce l’album pour découvrir le groupe? Pas forcément… Etude titre par titre déterrée de l’année 2005.
Who’s Joe? : L’album commence avec une intro en lonte (c’est un néologisme à partir de « lente » et « longue ») montée et c’est cool. Puis on reprend ses marques : la voix de Bernard, la basse de Hook, la guitare qui chante… ça fait du bien. Certes, comparativement à Crystal, la claque n’est pas mise dès le départ. Mais qu’importe, l’émotion est là.
Hey now what you doing : si les instruments ne changent pas (ils changent très rarement, à vrai dire), New Order nous sort toujours des mélodies différentes et faciles à retenir, c’est un gros point fort. Ce titre n’échappe pas à la règle, il n’a pourtant rien d’exceptionnel mais enchaîne les changements de temps avec une efficacité remarquable.
Waiting for the sirens call : où la voix juvénile de Bernard Sumner récite les paroles tandis que la chanson fait penser à du Get Ready, avec son côté vacances, road-song, mais sans pour autant atteindre le niveau de 60 miles an hour.
Krafty : 1er single, et 1er titre qui change vraiment des précédents à l’écoute de l’album. Très entraînant sur son refrain, et puis ces sonorités qu’on croirait sortir d’une autre époque mais qui collent pourtant très bien. Il doit y avoir une « aura » New Order qui les protège du ridicule…
I told you so : alors franchement, New Order m’éclate! Quoique, ils doivent s’éclater aussi les gars. Ils ont réussi là où Depeche Mode a échoué, ou y’a un truc. Bref on retrouve une atmosphère à la DM. La new wave est là (elle est un peu « old » quand même, mais elle est là).
Morning night and day : et l’on se rend compte que l’évolution de New Order les conduit plus à revenir dans le temps qu’à aller vers plus de rock. Sur ce morceau en tout cas, la régression est réussie. Mais l’absence d’un véritable hymne commence à se faire sentir. Morning night and day n’en a pas la carrure.
Dracula’s castle : une intro au piano qui surprend un peu, mais bien vite le naturel (notamment la guitare) revient au galop! Le reste du morceau est donc sans surprise, à part un synthé un peu exagéré à mon goût.
Jetstream : commence par des bruits urbains (discussion, véhicules qui passent, sifflement), ne me demandez pas l’intérêt je ne le connais pas. « You are my jetstream lover », Bernard est accompagné par une voix féminine (au moins une). « J-E-T, you are so good for me… » Finalement un morceau assez réussi, par sa richesse notamment.
Guilt is useless emotion : voilà une intro sympa : des battements de coeur qui s’accélèrent, et ça nous donne le beat de la chanson qui nous emmène directement sur… un dancefloor! Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on aie l’ivresse, et cette ivresse, indéniablement, c’est Guilt is useless emotion, la véritable trouvaille de l’album, une sorte de retro-post-dance-track sorti de nulle part, que personne n’attendait, et qui surprend son monde. Vous noterez même le final sur les battements de coeur du début, qui ralentissent… Il est là, l’hymne de l’album.
Turn : de la ballade rock où tu peux pas danser dessus, mais il y a quand même une émotion qui s’en dégage. Passons cependant.
Working overtime : il aura fallu attendre le dernier morceau pour connaître un vrai titre rock de New Order, et sans regret. Emballé c’est pesé, la chanson la plus courte (3’26 » quand même) nous rassure définitivement sur le talent du groupe. Merci et aurevoir!
J’ai trouvé comment résumer au mieux Waiting for the sirens’ call sous forme d’un symbole :
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Avec un début dans la continuité de Get Ready, on sombre dans du New Order trop classique pour finir par remonter vers la véritable avancée de l’album, à partir de Jetstream et avec une apogée au moment de Guilt is useless emotion et Working overtime.
Même si cet album n’est pas le meilleur pour entrer dans le son et l’univers New Order, pour les connaisseurs il est un véritable passage obligé, un pont, un recueil de l’étendue du talent d’un groupe qui sait durer.