Si vous êtes un lecteur assidu d’Onlike, vous avez déjà pu voir tout mon amour pour le chanteur irlandais, oscarisé de la meilleure chanson pour le film Once, nommé au Grammy du meilleur album folk 2015. Vous pouvez d’ailleurs retrouver l’article par ici.
Je connais la musique de Glen depuis 2010. Mon premier concert du chanteur était la même année, avec The Swell Season, au Bataclan. Cette année, j’ai assisté entre Septembre et Février à mes 7ème, 8ème, 9ème et 10ème concerts de Glen, respectivement à Paris, Dublin, Madrid et Bilbao. C’est quelque chose que j’ai l’habitude de faire assez régulièrement (10 fois pour Springsteen, 14 fois pour U2 etc.). J’entends alors régulièrement le même commentaire : « Mais c’est 4 fois le même concert non ? ».
Et bien non. Au delà du fait que la setlist peut changer (Springsteen par exemple où 50% du concert est différent), un concert est toujours différent. Les gens avec qui nous le faisons ne sont pas les mêmes, nous ne sommes pas placés au même endroit, le public est différent, l’ambiance aussi et l’artiste est parfois en meilleure forme.
Mais un artiste comme Glen Hansard c’est encore différent. Il respire et vit musique. Quand il n’est pas en promo, il fait une tournée intimiste en guise de « vacances ». Et chaque concert qu’il donne est unique. Bruce Springsteen disait qu’il jouait chaque concert parce qu’il savait que dans la salle, c’était le premier de quelqu’un et le dernier de quelqu’un d’autre. Pour Glen, on a l’impression qu’il joue comme si c’était son dernier concert. A chaque fois, il est grandiose.
Mais il porte tout de même certaines villes dans son coeur et il est parfois plus exceptionnel que d’habitude. Le concert de Paris était extrêmement émouvant. Premier de la tournée, on a pu découvrir son superbe album en live. Mark Geary, la première partie (jetez-y une oreille, c’est très bien) de Glen, venait de perdre sa mère et a donné au concert une toute autre ambiance, où tout le monde, public et artistes semblaient se soutenir dans un moment très émouvant.
Plus tard, dans les dernières dates de la tournée, je suis allé à Madrid, dans le superbe Teatro Nuevo Apolo, où tout le monde était assis. Je ne suis pas particulièrement fan des concerts assis, néanmoins ici, l’ambiance s’est révélée beaucoup plus douce que d’habitude, tout le monde semblait dans sa bulle. Bilbao a clôturé avec merveille la tournée, le public espagnol étant à 100% et la setlist était parfaite. Glen n’hésite pas d’ailleurs à demander au public ce qu’il veut entendre, voire même parfois à faire monter certaines personnes sur scènes pour chanter avec lui.
Entre Paris et l’Espagne, un des meilleures concerts que j’ai pu faire : Dublin, forcément. Chez lui, Glen est le roi. La salle entière (souvent à moitié ivre) chante la totalité de ses chansons par coeur et le groupe est ravi d’être de retour chez eux. C’est simple, la setlist était simplement hallucinante (27 chansons), les invités s’enchaînent et ils finissent a capella au milieu de la salle pour une chanson traditionnelle irlandaise. Entre reprise de Springsteen et des Pixies, du slam, et un parfait mix entre ses titres solo, The Frames et The Swell Season, les 3h15 de concerts sont passées à très grande vitesse.
Il faut aussi dire que Glen s’entoure de musiciens exceptionnels : Rob Bochnik, Joe Doyle et Graham Hopkins de The Frames, Curtis, Ronan et Michael aux vents, un trio de violonistes et une excellente pianiste, Romy, que je vous conseille également de découvrir par ici.
Après 4 concerts (enfin, plutôt 10), je ne peux que vous conseiller Glen Hansard en live, impossible d’être déçu. On en ressort avec un sourire jusqu’aux oreilles, de la bonne musique dans la tête et l’envie d’en refaire, encore et encore. Vivement la prochaine tournée.