Peter Doherty – Grace/Wastelands

Désormais, il faut l’appeler Peter. Peter Doherty, personnage emblématique dans tous ces précédents groupes (The Libertines, Babyshambles) ne pouvait être qu’en solo pour démontrer l’importance de son talent. Avec Grace/Wastelands, il offre une prestation acoustique de grande qualité, un moment rare où transparaît son charisme (et non pas un simple déchet alcoolisé comme on l’a souvent vu).

Difficile de ne pas être conquis dès Arcady puis surtout Last of the English Roses, et une sensation d’intimité avec Doherty qui est plaisante. Mais la magie de l’acoustique, c’est surtout de donner un côté intemporel aux chansons, et évidemment la voix à la fois juvénile et désenchantée s’y prête merveilleusement. Oui, Peter Doherty a vraiment trouvé son registre.

Poète romantique, il montre à quel point il manie la plume aussi bien que les cordes et signe des ballades véritablement sensibles, notamment dans son duo avec la chanteuse écossaise Dot Allison sur le titre Sheepskin Tearaway.

Peter Doherty sous son meilleur jour. Voilà ce qu’il faut retenir de ce premier album solo. Grace/Wastelands est touchant, et l’on aimerait voir l’artiste toujours ainsi.