Petite Noir (Yannick Ilunga) a de l’ambition, et se donne les moyens de l’accomplir. Son audace nous plaît, qu’il s’agisse de l’audace musicale, esthétique ou stylistique (il qualifie sa musique de « Noirwave » qui s’assimile davantage à un concept qu’à un son spécifique). Avec tout cela, il ne faut pas oublier que c’est en priorité sur sa production que l’on se fera un avis, et fort heureusement, c’est réussi.
La Vie Est Belle / Life Is Beautiful est d’abord une question de rythmes ; ils sont omniprésents, entraînants, et invitent à la danse. Ce n’est qu’ensuite que Petite Noir cale sa voix et révèle non seulement une large palette de tons, mais aussi des côtés suaves efficaces. Enfin vous y rajoutez l’instrumentation et l’électro, pour obtenir une recette complète qui s’exprime sur l’ensemble des 11 pistes du disque. On aime le phrasé en Français de Baloji sur le morceau-titre, qui symbolise la synthèse de tous ces ingrédients. On retrouve aussi avec un certain plaisir Chess en clôture d’album, et des morceaux aussi marquants que MDR ou Down, confirmant une fin de disque qui ne démérite pas du reste. Petite Noir a sorti un premier album qui lui permet de continuer d’être ambitieux.La Vie Est Belle / Life Is Beautiful pour lui.
4 / 5