Il y a des groupes comme ça, que l’on aimerait avoir vu partir depuis longtemps, en pleine heure de gloire. Au hasard, je citerais Morcheeba, U2 (mais là c’est trop tard depuis un siècle…), et puis Portishead.
Evidemment on n’est pas là pour exiger des Glory Box à la chaîne sur chaque nouvel album. Mais quand même. Cette tentative désespérée de recréer un tube qui sonne bon comme dans les années 90 est pathétique, d’autant qu’à chaque fois ça rate. Oui, il y a la voix de Beth Gibbons exactement comme avant, oui il y a cette atmosphère sombre et désincarnée que transpirent le rythme et la réverbération des notes, mais on n’y prend plus. Pourtant un titre comme Hunter est un parfait symbole de ce que l’on aimait. « Aimait », c’est peut-être là la réponse : de nos jours, ça ne colle plus.
En tout cas, même si l’ensemble ne vaut pas la mention chef-d’oeuvre, il a néanmoins de sacrées ressources. A part le Hunter précité qui résonne comme avant, notons le très bon The Rip, ou Small. A l’inverse, du côté du très mauvais… et bien écoutez Machine Gun et dites ce que vous en pensez…
Et puis, c’est un peu accessoire, mais la pochette est très réussie. Enfin, un concert de Portishead (le 5 mai à Paris), ça doit être quelque chose. Rappelez-vous de leur album live.
2.5 / 5