Le groupe issu de la reformation de Pete and The Pirates n’a rien perdu de sa superbe. Ou alors peut-être un peu de son côté rock (ne vous attendez pas à retrouver un titre avec la hargne de Bright Lights, quoique si vous écoutez bien le disque jusqu’au bout…) mais Teleman livre avec Breakfast un « premier » album d’une pop radieuse et inspirée, toujours aussi bien portée par la voix de Thomas Sanders. Une voix atypique qui s’en va chercher des aigus improbables sans la moindre difficulté.
Les morceaux de Breakfast sont désormais bien plus mâtinés d’electro que leurs ancêtres sans que cela ne surprenne ; il s’agit de petites touches, toujours dans un style pop easy-listening qui se marie parfaitement bien avec les guitares électriques que l’on a toujours connu avec la formation. D’ailleurs, le titre Cristina qui ouvre l’album fait une admirable transition avec le passé pour nous présenter la nouvelle direction musicale.
L’évolution, on la ressent particulièrement dans des morceaux comme Monday Morning (touches électro) ou Lady Low (beau passage au saxophone). Plus posé, réellement mature, ce Breakfast se consomme sans modération et à toute heure de la journée. Quant à Teleman, voici donc un groupe qui a su se réinventer, et donne un nouvel élan déjà réussi à sa carrière. C’est rare et c’est à saluer.
4 / 5