Changement de producteur, arrangements un peu plus électro, peu importe : le groupe folk de l’Oregon publie un huitième album studio qui a la saveur des grands moments. I’ll Be Your Girl est un nouveau cru réussi pour The Decemberists. Et tant que vivra Colin Meloy, on imagine mal la situation changer.
I’ll Be Your Girl aurait pu sortir bien plus tôt dans la discographie de la formation. On y retrouve aisément des sonorités entendues sur les premiers albums il y a 15 ans. Sans oublier donc, le charisme vocal de Colin Meloy, ses envolées, la puissance de son timbre, qui sont autant d’étiquettes collées sur chacun des morceaux.
Et si le single Severed dévoilé avant l’album ne transcendait pas vraiment (il faut dire que le groupe a connu une période moyenne justifiant un peu de suspicion), on trouve beaucoup mieux ailleurs sur le disque.
Qu’il s’agisse de morceaux comme les entêtants Starwatcher, Everything Is Awful et We All Die Young, ou bien encore la cavalcade Your Ghost, il y a dans l’album de quoi largement satisfaire les amateurs du groupe et plus généralement ceux d’un folk-rock un peu pêchu (sans exagérer non plus). On retrouve aussi avec plaisir un morceau plus épique comme The Decemberists savent le faire, avec Rusalka, Rusalka / The Wild Rushes (8 minutes au compteur). Le vrai morceau final du disque, c’est lui.
I’ll Be Your Girl entre dans la catégorie des albums que l’on écoutera avec plaisir tout au long de l’année — et même quelques années plus tard — car il possède ce talent pour des compositions intemporelles. Tant que vivra Colin Meloy…
4.1 / 5