Première saison passionnante pour Dark, le Lost version Netflix

C’est un refrain connu : celui du jingle Netflix au début de chaque épisode. Oui, DARK est diffusé sur le service de streaming US, et est la première production allemande du groupe. Là où la France s’essaie au thriller politique, l’Allemagne fonce dans un genre à la mode. Un groupe d’enfants, des mystères, des voyages dans le temps… mais surtout une vraie façon de le raconter, déconstruit et intelligent, comme LOST en son temps.

DARK se déroule dans un petit village allemand bordé d’une centrale nucléaire et d’une grande forêt. Le décor, sombre et mélancolique, joue à plein dans ces 10 épisodes suivant la disparition de plusieurs enfants, à plusieurs époques. Tueurs en série ? Mystère fantastique ? Complot écologique ? Il faut conserver la surprise du récit, vraie histoire à tiroirs qui happe le spectateur une fois entré dans le récit (il faudra plusieurs épisodes pour se faire au rythme lent, à l’absence de réponses directes). Ne cherchez pas forcément à résoudre toutes les questions : DARK se vit pour le voyage, pas pour sa fin.

Une fin un peu décevante par ailleurs, qui démontre que si DARK parvient à incarner un certain renouveau du récit fantastique (dans sa rigueur, sa simplicité) en mixant des éléments d’oeuvres antérieures. Un bout sur l’idée de RETOUR VERS LE FUTUR, un regard sur l’ingéniosité de LOST, une envie de DARK CITY… DARK se pose sur Netflix comme le penchant adulte et bien plus fascinant que STRANGER THINGS, mais démontre toute la vivacité du genre à l’heure actuelle. Mondialement, donc.

4 / 5