Deadwood

Les séries de western sont assez peu nombreuses. Les séries de western exceptionnelles sont rarissimes. En voici, peut-être la seule à recommander s’il fallait n’en garder qu’une. Deadwood. Seulement 3 saisons pour 36 épisodes (12×3, le compte est bon) d’une très grande qualité, à plusieurs titres. A commencer par des personnages et des acteurs de haut niveau, qui sont légion :

  • le meilleur rôle — pour moi — à ce jour de Timothy Olyphant en tant que shérif Seth Bullock (bien au-dessus de ses prestations dans Die Hard 4 et Hitman)
  • la découverte de Ian McShane, qui interprète le célèbre tenancier sans scrupules (ou presque) Al Swearengen
  • le brillant Garret Dillahunt, un acteur que j’adore, tellement bon qu’il a joué deux personnages différents dans la série (mais pas en même temps)
  • et une pléiade d’autres grands acteurs (mais si, vous les avez déjà vu ailleurs sans doute): Brad Dourif, Powers Boothe (si atypique), Jim Beaver, Keith Carradine, et Gerald McRaney en terrible M. Hearst

Al Swearengen, terrible tenancier à Deadwood

Al Swearengen, terrible tenancier à Deadwood

Deadwood se déroule donc dans la ville du même nom, en 1870 dans le Dakota du Sud. Au départ un simple camp de chercheurs d’or sans statut civil mais qui va prospérer et susciter de plus en plus d’intérêt. Ce qui embêtera d’ailleurs certains personnages comme Swearengen qui y voit l’arrivée d’une administration et de lois pouvant menacer les affaires dans son saloon (alcool, jeux, bagarres et prostitution). Sans parler de la concurrence…

Au départ la série se place plutôt dans la narration du quotidien de Deadwood, et c’est malin. La présentation des personnages est ainsi faite rapidement, et l’on peut facilement les identifier dès les premiers épisodes, alors qu’ils sont nombreux.

Mais ensuite, cela se complique : le quotidien laisse la place aux intrigues. Il se trame des choses à Deadwood, et il faut savoir démêler les complots pour apprécier l’intelligence de l’écriture à sa juste valeur. Dès lors, Deadwood prend une autre dimension et gagne son statut de « série de référence ». N’hésitant pas à sacrifier des personnages attachants, elle sait ainsi parfaitement rappeler au spectateur la cruauté de l’époque.

Deadwood possède une vraie fin, il faut le souligner, les trois saisons ne sont pas vaines. Cependant trop d’hésitations sur l’avenir de la série (une quatrième saison, deux téléfilms finalements abandonnés) auront quelque peu gâché le plaisir du dénouement. Il n’empêche que l’on termine et que l’on sort de Deadwood avec une pointe de nostalgie. La ville, les personnages… on sait qu’ils vont nous manquer. Et parce qu’elle se déroulait déjà au passé, Deadwood est une série indémodable que l’on pourra conserver avec soi indéfiniment.

deadwood

À lire aussi ⬇️

Devenez contributeurs/rices. 👊

Rejoignez un magazine libre et respecté. Depuis 2004, Onlike recense pas moins de 46 contributeurs indépendants dans ses colonnes,

en savoir plus
NEXT ⬇️ show must go on