Quatrième tour pour la série phare de la chaîne cryptée, qui a su prouver par le passé toute sa capacité à livrer sa douzaine d’épisodes avec efficacité. Et ça ne se dément pas, ENGRENAGES est une série forte, qui s’est continué sur sa lancée (malgré les délais de production), même si cette saison ne révolutionne pas le concept. La troisième saison avait su élever le niveau d’une manière bien plus surprenante.
A chaque saison, sa thématique. Après les banlieues et les serial killers, ENGRENAGES s’engage sur la voie de l’anarchisme et de l’extrême gauche. Quelques mois après le CARLOS de Canal+, on exploite le filon à la sauce 2012. Voilà donc nos avocats, policiers, juges et autres instruments de la justice sur la voie des extrêmes politiques et des menaces terroristes. Sur le traitement, la série s’est joué avec des moyens limités. Une action filmée au plus près, une histoire qui se case entre quelques décors, et l’exploration des personnages en interne. Notre brigade policière favorite continue de se déconstruire au fil des saisons, même si elle repart de zéro à chaque fois. Mais c’est plutôt du côté de l’avocate Karlsson que l’évolution est la plus flagrante (et de son désormais associé Pierre Clément dans une moindre mesure). Un jeu de chat et de souris qui aboutit à en apprendre un peu plus sur elle, et éclairer un peu plus un personnage qui mérite d’être plus mis en avant.
Pas du tout désagréable, cette quatrième année d’ENGRENAGES déroule tranquillement. Moins de vrai suspense, plus d’introspection. Toujours aussi riche et sombre, voilà un nouveau standard loin des prime times classiques, qui reste la tête d’affiche de Canal+.
3.5 / 5Il y a 9 autres articles à lire.