Lentement, discrètement mais sûrement, Fargo creuse son sillon de manière extrêmement intelligente. Si Dimitri n’avait pas trop accroché à la saison 1, si Mg avait trop accroché à la saison 2, je dois reconnaître avoir été conquis par cette saison 3.
Une saison qui, comme les précédentes, sait s’appuyer sur un casting soigné et propose une jolie originalité : Ewan McGregor y a deux rôles simultanés, puisqu’il incarne deux frères très différents qui s’affrontent autour d’une vieille histoire d’héritage.
Mais ce n’est qu’une partie de la trame principale. Plus exactement son point de départ, qui va s’étendre considérablement à mesure que d’autres personnages vont entrer dans la danse, comme le dérangeant V.M. Vargas (interprété par David Thewlis).
Entre les enquêtes sur des homicides et d’autres sur des arnaques financières (évidemment tout est lié), Fargo démontre sa capacité exceptionnelle à raconter des histoires. L’héritage des frères Coen est évidemment conservé et perpétué, avec cette photographie, ces paysages (enneigés) et ce rythme si particuliers.
Avec sa galerie de portraits charismatiques, ses intrigues imbriquées, et sa dose de violence parfois surprenante, Fargo livre une brillante saison 3 qui se savoure comme un bon petit plat mitonné par un chef. Et finalement, la crainte de ne pas retrouver ses marques à chaque saison s’évanouit. Car comme le dit le générique : « par respect pour les survivants… » et ils ne sont pas toujours nombreux.
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