Sherlock – saison 4 : le début de la fin ?

On les avait quitté fort mal en point, et revoilà Sherlock (Holmes) et ce bon docteur Watson de retour sur le terrain pour des enquêtes rythmées et des ennemis toujours plus dangereux. Plus abrupte, cette saison 4 traîne un peu à démarrer mais se révèle pleine d’idées sur ces 2 derniers épisodes. Chose connue direz-vous ? Oui mais non : SHERLOCK semble se recroqueviller sur soi-même, sur quelques personnages et une envie d’explorer leur psyché plutôt que de tout bousculer devant un nouveau méchant.

Moins captivant que précédemment, SHERLOCK s’offre 3 nouveaux épisodes clairement dramatiques, et après une saison 3 menée tambour battant, n’arrive pas à renouveler l’intérêt découlant de deux ans d’attente. Le héros est de plus en plus psychopathe, son second a des états d’âme, et on sacrifie une partie du casting pour la joie de les voir se déchirer… mais pas vraiment (et on le sait). Sorte de puzzle complexe comme à son habitude, cette saison 4 se veut intelligente mais se révèle vite indigente, ne reposant que sur les dialogues et les fronts plissés de ces comédiens et des révélations inédites dont on se moque un peu.

Si le premier épisode est le plus faible des trois, voué à évacuer une partie de l’histoire tissée en saison précédente, les deux autres ont l’intérêt d’éveiller une nouvelle intrigue majeure pour Sherlock, tourmenté par le fantôme de son pire ennemi, Moriarty et des souvenirs familiaux. En accumulant les fausses pistes et les nouvelles découvertes, les scénaristes jouent avec notre patience, et si la qualité de réalisation n’est pas oubliée, notre intérêt retombe quelque peu. D’un héros moderne et original, SHERLOCK est devenu un personnage classique, énervant et dont l’intelligence n’a d’égale que le manque de prise de risque de la série. Son Watson en est le brillant exemple, homme brisé qui revient toujours au bercail. Pour une 5e année comme si de rien n’était ?

3 / 5