Deuxième naissance pour The Shield. On restait sur une fin de troisième saison chaotique : la Strike Team au plus bas, se disloquant sur les confrontations entre Vic, Shane et Lem. Dutch et Wyms perdant de leur superbe, et se retrouvant de nouveau au ban du Barn. Et bien ce début de saison 4 reprend tout à zéro, avec un nouvel élément qui change la donne : Glenn Close.
Vic est redevenu simple flic, tout comme Ronnie. Ils continuent d’enquêter avec le reste de la brigade, mais la Strike Team n’existe plus. De nouveaux agents sont arrivés, alors qu’Aceveda cède la place à un nouveau capitaine : Monica Rawling (Close). On se focalise d’ailleurs beaucoup plus sur la vie professionnelle de Vic, avec une nouvelle capitaine bien décidée à faire le ménage dans les rues. Montant une nouvelle force de frappe dans le quartier, elle décide de placer Vic à sa tête. La Strike Team nouvelle version, dotée de moyens plus conséquents, obtient des résultats en restant clean. Vic refait même appel à Lem, et finalement Shane. Ce dernier étant mêlé de manière douteuse au nouveau grand méchant (le boss du gang des O’Niners), Vic préfère l’avoir près de lui pour avancer dans son enquête. On joue ici dans le cartel version américaine, l’organisation de banlieue qui joue sur tous les tableaux. La police réplique avec de nouveaux plans, controversés car terriblement efficace ; ils vont même jusqu’à fouiller une église, ou confisquer des biens achetés avec de l’argent sale pour les familles des dealers. Finalement on assiste à une première partie de saison qui redore le blason de Vic ; revenu sur le terrain, il retrouve son terrain de jeu, et arrive à avoir des résultats avec ses méthodes musclées sans pour autant tomber dans le côté obscur. Et en gardant son propre agenda, évidemment.. Mais The Shield ne serait rien sans faire tomber son héros dramatique au plus bas, et c’est d’Aceveda devenu conseiller municipal que viennent les ennuis. Vic est une cible, et ses méthodes un problème.
Deuxième drame, alors que Vic recommence à nager dans des eaux troubles, deux policiers sont retrouvés morts. Liés ou non à la nouvelle politique de lutte contre les gangs, ça fait tache. Encore plus quand Vic dévoile le rôle du leader de O’Niners à son nouveau capitaine, pour aider Shane à se sortir de son guépier (et oui, se salir les mains peut amener des complications..). Finalement si avouer la vérité les fait sortir (difficilement) de leur histoire, tout n’est pas rose : le bad guy arrêté, les tueurs de flics pourchassés.. Dans tout ça, Mackey est à son aise, dans son domaine. Il retrouve même sa Strike Team d’antan, les problèmes d’aujourd’hui effaçant leur mésentente d’hier.
Mais à peine remis en selle, alors que la crise se calme, ce sont les fédéraux qui mettent la pagaille. Par l’intermédiaire d’Aceveda, ils concluent un deal avec le boss des O’Niners pour faire tomber un puissant cartel. L’ennemi numéro un de Vic et du Barn sort donc de prison, alors que seuls ses commanditaires (dont son demi frère) sont emprisonnés. Dur à supporter pour les flics, lorsque la politique (d’Etat) rattrape le contexte local. Au final The Shield nous aura offert une saison 4 moins intense que les trois premières, où on aura cru à un moment que tout allait mieux au prix de quelques saisies immobilières un peu sauvages. Mais lorsque l’opinion publique se retourne contre vous, malgré vos résultats, il faut de nouveau changer de stratégie. Et c’est Glenn Close qui saute, le reste du commissariat restant en place. Même si Vic et ses trois camarades sont toujours sous l’oeil de la police des polices, qui rassemblent de plus en plus d’éléments contre eux.. A suivre donc.
5 / 5