The Walking Dead – saison 4

Avertissement : ce qui suit relate la saison 4 de The Walking et contient évidemment des spoilers pour toute personne qui n’est pas à jour. Zombisous.

Les saisons passent et une certitude demeure : mieux vaut ne pas connaître la BD pour apprécier la série. Personnages inventés (Daryl), changements dans l’histoire, les lecteurs enthousiastes ont largement de quoi se transformer en spectateurs agacés.

Partie 1

Pour ne rien arranger, cette saison 4 — partie 1 — souffre de longueurs. Ce n’est pas rien de le dire, quand on réalise que ces huit premiers épisodes se résument en un triptyque simple mais heureusement progressif : « GRIPPE – GOUVERNEUR – GANGBANG ».

Grippe

La saison commence par une infection qui contamine la prison. Prétexte idéal pour se débarrasser de personnages encombrants, surtout arrivés après la fin de Woodbury dans la saison 3. Pendant que certains se décomposent en crachant leurs tripes dans une partie isolée de la prison, d’autres partent en quête de médicaments pour soigner ce vilain rhume aux conséquences désastreuses (surtout une : la création de zombies à l’intérieur même du refuge carcéral des héros).

Gouverneur

Après l’épisode viral, retour sur l’un des protagonistes-clés introduit dans la saison précédente : le Gouverneur. Suite à sa débacle, on le retrouve errant sans but et surtout sans pouvoir. Il rencontre par hasard une famille recluse dans un hôtel, se prend d’affection pour une mère et sa petite fille, qui n’est pas sans lui rappeler la sienne. Philip — de son vrai nom — apparaît comme humain et, pire que tout, comme gentil. Mais la fuite de ce petit groupe, et la rencontre avec une autre tribu, constituée d’anciens de Woodbury mais surtout de militaires copieusement armés (avec un tank !) va vite faire revenir la vraie nature du Gouverneur, trouvant là tous les éléments nécessaires à son sombre dessein : l’attaque de la prison et sa vengeance contre Rick et Michonne.

Gangbang

(Oui, fallait que ça commence par un G). Nous voici au « mid-season finale », et autant dire qu’il tient ses promesses, enfin ! Un véritable affrontement entre deux clans plus ou moins égaux (un tank d’un côté, un Daryl de l’autre), la disparition de plusieurs personnages d’envergure, pour un résultat annoncé depuis longtemps : l’abandon de la prison, des humains divisés et un retour incertain sur les routes, comme au bon vieux temps.

Très mal partie, cette saison 4 s’est sauvée grâce à ses derniers épisodes centraux.

Partie 2

On prend la même recette, et on recommence. Mais cette fois c’en est trop. Trop de longueurs, trop de marche à pied le long des rails du chemin de fer jusqu’au Terminus. La seconde partie de la saison 4 peine à nous satisfaire et ce ne sont pas ses derniers épisodes qui réussiront à la sauver. The Walking Dead devient l’exemple parfait de la série qui ne vaut le coup d’oeil que pour sa fin, où les choses bougent vraiment. Et c’est malheureusement un syndrome qui est en train de gagner d’autres shows TV (vous avez dit Game of Thrones ?). Alors : quand reviendrons-nous à des rebondissements équitablement distribués sur l’ensemble des épisodes ? La solution ne se trouve peut-être pas dans des adaptations de romans ou de BD, mais plutôt dans des créations originales…

2.5 / 5