Je ne ferai pas ici de « carte d’identité » du Vietnam, pas de cours de géo ni d’histoire. Si besoin il y a Google, Wikipedia, le Routard, Lonely Planet et des centaines de blogs… Non juste quelques lignes pour partager mes plus belles expériences et adresses lors de la découverte de ce pays merveilleux.
Les rizières en terrasse
Le train de nuit depuis Hanoï nous emmène plein nord, à Lao Caï (385 000 Dongs – 16,67 euros), première étape de notre voyage. De là on peut rejoindre Sapa et sa vallée par bus, taxi, moto, taxi…. Comme partout ici, votre hôte (hôtel ou autre) vous proposera de venir vous chercher.
Sapa est devenue un destination incontournable du nord du Vietnam. Ancienne station climatique française, elle bénéficie d’un panorama incroyable sur la vallée et ses milliers de rizières en terrasse. Ca tombe bien, c’est ce qu’on est venu voir ! Une demi-journée suffira pour faire un tour de lac, acheter un sac à dos North Face à 10$ (215 000 Dongs), déambuler dans le marché (où finalement il y a plus de touristes que de vendeurs).
Un conseil, logez dans un des villages de la vallée. En plus d’être plus abordable c’est également plus authentique, plus simple et plus ensoleillé ! J’ai personnellement posé mon sac dans un petit village giay à 8km au sud de Sapa, Ta Van, à l’Ecolodge Homestay, tenu par une charmante famille. Un lieu simple où l’on se réveille avec le chant du coq et se retrouve nez-à-nez avec un buffle qui patauge gentiment dans la rizière devant votre bungalow. Le thé y est délicieux, les crêpes à la banane aussi, le tout déguster face à la vallée. Que demander de plus ? Notre hôte nous donne tous les conseils nécessaires pour découvrir sa région, il sait même prévoir quand la pluie va s’arrêter !
Ici on marche. De nombreux sentiers de randonnée vous feront traverser les montages, longer les rizières et passer d’un village hmonk à un village giay. Le meilleur moyen est de prendre un guide issu d’une minorité ethnique. Demandez à votre hôte. Les paysages s’enchainent sans se ressembler. Dans les rizières, les paysans labourent pieds nus et utilisent les buffles. Tout est encore fait à la main, ça impose le respect et une bonne dose d’humilité. N’oubliez pas de demander pour prendre une photo…
Sur votre route, en plus de votre guide, vous serez très certainement (pour)suivi par un groupe de femmes haut en couleurs qui vous demandera avec le plus chaleureux des sourires « shopping ? shopping ? ». On ne s’énerve pas, ces femmes parcourent des dizaines de km par jour pour vendre aux touristes que nous sommes des objets de l’artisanat local. Donc on sourit et on décline gentiment ou alors on achète une babiole parce que 25 000 Dong c’est 1€…
Le soir à Ta Van, une pause bien méritée vos guidera juqu’au Luckydaisy’s Bamboo Bar. Un lieu improbable tenu par un hollandais et sa famille. Il y a tout ce qu’il faut pour se sentir comme à la maison : la cheminée qui réchauffe, le vin chaud qui réconforte et vous transporte directement au marché de Noël, les vieux jeux de société dont on ne se souvient plus trop des règles (perso, pas joué au Uno depuis 20 ans !).
Profitez de 2 à 3 jours dans la région avant de reprendre le train de nuit pour Hanoi. Une arrivée à 4h30 du matin qui pique un peu mais arriver à Hanoi n’a rien à voir avec arriver à la gare du Nord ! La foule grouille, les terrasses avec les tabourets en plastique sont déjà tous occupés, on sourit, on observe, on apprécie.
Le train pour Ninh Binh part à 6h, le temps de déguster un caphe sua da (café noir mélangé avec du lait concentré sucré, servi chaud ou glacé, un vrai délice qui redonne le sourire) et de picorer des mangues.
Partie 2, 3 & 4 prochainement.
Crédits photo : Marie-Caroline Fourmont.
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