James Gray dans l’espace : le cinéaste new-yorkais a quitté ses quartiers de Brooklyn pour de nouveaux (grands) espaces, et s’attaque après la conquête sud américaine aux étoiles. En emmenant Brad Pitt dans une quête personnelle, AD ASTRA convoque tout le cinéma spatial que James Gray connaît pour en servir un melting-pot plein d’émotions.
Dans ce trip intersidéral, où un fils astronaute part à la recherche de son père sur fond de crise mondiale, Gray arrange un genre de cinéma à sa sauce toute personnelle. S’il fait référence tour à tour à INTERSTELLAR (pour le fond, les ambitions), 2001 (pour le trip), GRAVITY (pour l’image du héros), il créé minutieusement un tissu émotionnel autour de son personnage, et questionne ses motivations et ses sentiments. Dans un récit qui avance sans cesse, quête perdue dans un système solaire conquis par une humanité maudite, Gray parle d’espoir malgré tout.
Si on peut lui reprocher un effet « résumé » dans un genre très codifié, AD ASTRA parvient à toucher par la performance de son acteur principal, un Brad Pitt totalement investi (et producteur). Avec un carcan finement ciselé, où chaque image est magnifique, chaque note de musique se fait écho au cadre, James Gray se focalise sur l’itinéraire tragique du dernier héros d’un monde mourant. Et y voit une lumière quelque part.
3.5 / 5Il y a 21 autres articles à lire.