Automata

Soyons heureux : l’Europe ne serait finalement pas en reste quand on parle science-fiction. Certes, nous avons la locomotive Besson et son LUCY qui marquera l’année par sa belle concurrence avec les « gros » d’Hollywood, mais de l’autre côté il reste également des (presque) artisans du genre qui savent revenir à la source du genre. AUTOMATA, c’est une belle pépite venue d’Espagne, à mi-chemin entre inspirations contemporaines (l’esthétique et les intentions n’étant pas éloignées des films de Neill Blomkamp) et hommage.

Deuxième long métrage de Gabe Ibáñez, AUTOMATA est une production espagnole (tournée en Europe de l’est) nous entraînant dans un monde futuriste où la Terre a été ravagé par le soleil. Les quelques survivants ont façonnés des robots capables de les servir sur les tâches les plus ardues. Au milieu de tout cela, le contrôleur Jacq Vaucan, qui va devenir père, enquête sur des robots un peu trop « conscients ». Surfant sur les lois d’Isaac Asimov (protégeant les robots et les humains), reformulées pour le coup, le film se pose quelques classiques du genre (BLADE RUNNER pour la question de l’existence des robotos, MAD MAX pour la virée en plein désert…) pour une histoire devenant rapidement un jeu à trois.

Exercice de style finalement très luxueux, AUTOMATA flirte avec les influences hollywoodiennes, en s’offrant un casting international (outre Antonio Banderas, Dylan McDermott et Melanie Griffith) et quelques belles réflexions en fond. Un essai réussi qui confirme toute l’ingéniosité du cinéma espagnol et finalement.. ouvrir la voie à d’autres tentatives pas si loin de chez nous ?

3.5 / 5
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