La Chute de la Maison Blanche

Vu la sortie de LA CHUTE DE LA MAISON BLANCHE, sans doute pressé par le concurrent direct Roland Emmerich (qui sortira un film similaire dans quelques mois), on serait presque au regret de dire qu’il aurait mérité plus. Non pas que qu’il s’agisse du film du siècle, mais dans sa catégorie de films de seconde zone vite vu, vite expédié, il est loin de démériter.

Tout est dans le titre. De méchants terroristes prennent d’assaut la Maison Blanche et en otage le Président, histoire de faire joujoux avec quelques missiles. On ne se refait pas, le scénario ne sert qu’à remplir quelques dialogues entre deux fusillades. Mais force est de reconnaitre qu’Antoine Fuqua (TRAINING DAY, KING ARTHUR, SHOOTER) ne commet pas les erreurs de ses prédécesseurs et ne joue pas la surenchère. Quelques effets spéciaux sont mal négociés certes, mais peu importe. Le réalisateur pose sa caméra dans des milieux fermés, y compris les jardins de la Maison Blanche, et décide d’y rester. Le reste n’est que massacre en règle orchestré par un ex-agent secret incarné par Gerard Butler, et on apprécie (ou pas).

Finalement, un film d’action avec de l’action (un peu dure par moment, aucune pitié pour les terroristes), ça ne gêne pas. Ici, une certaine logique s’installe et tout est paramétré dans les moindres détails pour nous emmener jusqu’à la fin. Et si on a un peu l’impression de voir Jack Bauer et l’équipe de 24 nous faire leur film sans Kiefer Sutherland, l’ensemble se laisse voir sans sourciller.