Pas de chance, on aura réellement raté le film de l’année. En tout cas celui primé à Cannes puis aux César (il paraît qu’on ne l’écrit plus avec un « s »). Après une cérémonie qui tente toujours de se sortir d’une espèce de faux semblants assez grotesque (seul Laurent Lafitte sort du rang, comme l’an passé), en plein milieu d’une crise existentielle et industrielle qui a à peine effleuré les bords du théâtre du Châtelet où étaient réfugiés les sans-scénarii du cinéma français, une nouvelle fournée de prix sont venus remplir la hôte de Michael Haneke. Loin de démériter, tout comme Audiard, le réalisateur autrichien se fait récompenser sur le prestige plus que le mérite, et ne parvient pas à nous convaincre que les votants auraient un semblant de caractère. Enfin, dans tout ça on est content pour Louise Wimmer ou Les Invisibles. Que nous n’avons pas vu non plus (et apparemment tout le monde était d’accord pour punir Camille Redouble).
Meilleur film : Amour de Michael Haneke
Meilleur réalisateur : Michael Haneke pour Amour
Meilleur acteur : Jean-Louis Trintignant pour Amour
Meilleure actrice : Emmanuelle Riva pour Amour
Meilleur court-métrage : Le Cri du homard de Nicolas Guiot
Meilleurs costumes : Christian Gasc pour Les Adieux à la reine
Meilleur montage : Juliette Welfling pour De Rouille et d’os
Meilleur décor : Katia Wyszkop pour Les Adieux à la reine
Meilleur documentaire : Les Invisibles de Sébastien Lifshitz
Meilleure second rôle féminin : Valerie Benguigui dans Le Prenom
Meilleur scénario original : Amour de Michael Haneke
Meilleure musique originale : Alexandre Desplat pour De Rouille et d’os
Meilleur film étranger : Argo de Ben Affleck
Meilleur son : A. Deflandre, E. Tisserand, G. Boulay pour Cloclo
Meilleure photo : Romain Winding pour Les Adieux à la reine
Meilleur espoir masculin : Matthias Schoenaerts pour De Rouille et d’os
Meilleure adaptation : Thomas Bidegain et Jacques Audiard pour De Rouille et d’os
Meilleur film d’animation : Ernest et Célestine
Meilleur second rôle masculin : Guillaume de Tonquedec dans Le Prénom
Meilleur premier film : Louise Wimmer de Cyril Mennegun
Meilleure espoir féminin : Izia Higelin dans Mauvaise fille