Dilemne à Hollywood : fini Potter, fini Twilight, alors comment continuer à sucer le sang des teenagers en manque de sensations épidermiques ? Les outsiders sont sur les rangs, et SUBLIMES CREATURES est l’un d’eux. Au premier coup d’oeil, voir Emma Thompson et le trop rare Jeremy Irons sur l’affiche, on pourrait y croire. Et puis non, on est trop vieux.
Remplacez les vampires par des sorciers, voilà le tour de force de SUBLIMES CREATURES. Reprenez ensuite histoire d’amour tragique, conflit familial et générationnel, petite bourgade perdue au coeur des Etats-Unis (et sensiblement refermée sur elle-même), héros en marge et voilà les ingrédients cuisinés dans le même plat. Le film innove ceci dit dans quelques moments de second degré salvateur qui allège l’ensemble. On pourrait presque croire à un pastiche, et puis non. Dans un grand sens du drame, le final implacable raccommode le destin et l’amour des deux protagonistes. Ouf, on respire.
Peu aidé par une mise en scène manquant singulièrement d’inspiration, une esthétique de série télévisée et des comédiens en mode répétition (hormis les « vieux » acteurs), SUBLIMES CREATURES ne sera pas le film de la rélévation pour ceux qui voudraient se convaincre du talent des artistes hollywoodiens. Nouvelle guimauve de base à destination d’un certain public, voilà la nouvelle saga en marche… si la suite est confirmée.
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