L’année dernière, Peter Berg nous avait déçu avec Battleship. Mais on a quand même tenté son nouveau film. Le casting et le sujet nous aura convaincu d’entrer dans la salle de projection. En sortant, on s’est dit qu’on avait bien fait de lui redonner une chance.
Adapté du roman autobiographique de Marcus Luttrell, Le Survivant, le film nous raconte l’aventure d’un commando de quatre Navy Seals en juin 2005. Leur mission, simple au premier abord, consiste en localiser et éliminer le leader taliban Ahmad Shah. Evidemment, tout ne se passera pas comme prévu.
Peter Berg a déjà montré qu’il savait faire des films de guerre ancrés dans la réalité : Le Royaume. Il est d’ailleurs lui-même un ancien soldat. Le film a donc les défauts de ses qualités : il montre la guerre avec beaucoup de précision mais nous assomme aussi avec des images tire-larmes, « à l’américaine ». Le images d’archives de l’introduction nous mettent tout de suite dans le bain. On sait que ces hommes sont hors du commun, tout comme leur destin. Mais le dernier plan et les images d’archives de générique de fin étaient de trop. L’hommage finit inutilement et artificiellement larmoyant.
Pour l’occasion et après le désastre économique de Battleship, le réalisateur et quelques uns de ses acteurs ont consenti à un bel effort sur leur rémunération. Le casting, dont Mark Wahlberg, Taylor Kitsch, Emile Hirsch et Ben Foster (qui campent les quatre soldats pris au piège), fait le boulot.
On retiendra une immense scène d’action de près de 40 minutes : les quatre soldats font face à une armée d’afghans dans une montagne. Cette scène de combat frontale très audacieuse nous tient en haleine tout son long.
Audacieux, voire brillant, par certains aspects, détestable par d’autres, Du sang et des larmes porte bien son titre et vaut un coup d’œil averti. Le spectacle qu’il fournit reste une excellente surprise de ce début d’année.
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