Ben Wheatley est un réalisateur anglais à l’humour très british. On a pu déceler à travers ses premiers films une volonté de proposer du genre efficace doté de second degré ou d’ironie selon les occasions. Après le très intriguant essai fantastique HIGH RISE, le voici de retour avec un film un brin moins ambitieux : le huis-clos new-yorkais FREE FIRE.
Dans FREE FIRE, c’est une galerie de stars (Brie Larson, Armie Hammer, Cillian Murphy…) qui se réunisse de nuit pour un deal d’armes qui tourne mal. Fusillade entre deux gangs, règlement de comptes et dialogues savoureux offrent à ces 90 minutes un scénario en ligne droite : ça bavarde et ça se tire dessus, souvent maladroitement. RESERVOIR DOGS moins percutant, FREE FIRE dispose toutefois d’une plus grande légèreté qui suffit à divertir.
Même si le tout semble un brin mécanique, répétitif, Wheatley s’amuse visiblement dans ce cadre limité. Montage et histoire avancent de concert, dans un rythme jamais effréné qui met en avant le côté vintage de l’ensemble. Comme pour mieux contre-balancer l’hyper violence du cinéma actuel, le réalisateur anglais offre un film où les héros ne tirent pas toujours juste, où une balle ne tue pas automatiquement…. En renforçant la maladresse réelle de son histoire, Ben Wheatley retrouve son terrain de jeu préféré : une réalité un brin tordue, souvent drôle et toujours meurtrière.
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