Gangster Squad

Après le film d’horreur, Bienvenue à Zombieland et le film d’action, 30 Minutes maximum, Ruben Fleischer réinterprète le film de gangster, avec un humour qui le caractérise bien. Il s’empare d’une histoire vraie, dans le Los Angeles des années 40.

Mickey Cohen, parrain de la mafia, fait régner la terreur sur la ville de Los Angeles. Il maîtrise les business du jeu, des prostitués, de la drogue, des armes… et paie grassement la plupart des flics et politiciens pourris de la ville qui ferment les yeux sur ses trafics. Mais dans l’ombre, on ordonne au sergent John O’Mara de monter une brigade destinée à détruire l’empire de Cohen.

Ses deux précédents films étaient forts d’un humour peu répandu à Hollywood, quelque part entre le second degré et le ridicule, tantôt cocasse, tantôt déjanté. Fleischer réitère cela et semble s’amuser comme un fou de jouer avec tous ces codes. Alors qu’il est bourré de clichés et de références beaucoup trop visibles, le film emporte néanmoins le spectateur vers l’humour, avec l’aide des performances de ses acteurs dont les grimaces de Sean Penn et la voix ridicule de Ryan Gosling.

La réalisation maniérée, qui rappelle laborieusement ses débuts surprenants dans Zombieland, fait un énorme flop, mais ce n’est pas très important, car l’énergie du film est telle que ses petits défauts en deviennent drôles. Ryan Gosling et Emma Stone nous refont le même cinéma que dans Crazy Stupid Love, mais ce n’est pas pour nous déplaire.

Ce divertissement réussit à puiser dans ses défauts et les transforme en qualités. On passe un très bon moment et on sort du film avec un grand sourire.

3.5 / 5