Cannes 2013 – Film d’ouverture
Film d’ouverture de ce festival de Cannes 2013, et nouveau chapitre baroque pour Baz Lhurmann, réalisateur inspiré de MOULIN ROUGE et ROMEO + JULIET, ce remake de GATBSY (le précédent avec Robert Rerdford, s’il vous plaît) est une nouvelle oeuvre grandiose. Sans doute trop, au regard d’un récit finalement assez simple sur le fond, trop épais et travaillé sur la forme.
GATSBY, c’est un personnage énigmatique, le fantôme d’un récit raconté par son alter-aego publique, incarné par Tobey Maguire. Etrange relation à l’écran pour deux amis à la ville, et un Leonardo Dicaprio qui, pour une fois, illumine réellement l’ensemble. Dans un récit relativement indigeste, où le baroque côtoie le grotesque, le New York des années 20 prend la dimension des années folles. Et Luhrmann de reprendre ses habitudes en lançant le récit dans une grande fresque composée de musiques assourdissantes et de fêtes. Trop sans doute ? A défaut de soutenir l’ensemble, la bande originale (remarquée, puisque produite Jay-Z et sa clique, et ses amis…) est pourtant en retrait, et l’histoire d’essayer de dépasser le simple premier degré.
Moins parfait qu’un MOULIN ROUGE, GATSBY est pourtant tout aussi fou dans son univers et la reconstitution un brin fantasmé d’une époque très riche en couleurs. Dans sa peinture d’un univers dévoué à la fête et aux sentiments en grand, Luhrmann conserve ses gimmicks habituelles. Plus haut, plus loin, plus fort, ce GATSBY échoue pourtant à émerveiller dans sa surenchère continuelle visuelle et sonore, malgré un casting pertinent (Dicaprio est royal, Mulligan et Maguire très convaincant). Une demi déception en somme, pour un film qui prend une réelle dimension romantique et tragique, et qui comporte bien trop de défauts dans sa structure pour en faire un rendez-vous essentiel.
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