Le pape de la soul, l’empereur du funk, Mr Dynamite… James Brown a connu de nombreux surnoms, de nombreuses époques et a su donné du souffle à la musique américaine dans des moments difficiles. S’efforçant de retracer sa vie, le biopic GET ON UP (coproduit par un Rolling Stones, Mick Jagger, quand même) tente le tout pour le tout, et offre quelques jolies scènes tout en échouant à rendre véritablement compte de la légende.
Comprenez, James Brown a grandi pauvre, et a su affronter la vie seul. Son parcours, sa réussite, il ne les doit qu’à lui-même. Et si Tate Taylor, qui avait déjà pu livré un faible LA COULEUR DES SENTIMENTS, dépeint chaque facette du personnage, son film se révèle rapidement trop limité. Le scénario alterne flashbacks, aller-retours temporels pour créer une mosaïque de scènes expliquant le James Brown de sa création à sa fin, englobant toute une vie en un peu plus de deux heures.
Un film gonflé à la musique funk, soul, r’nb, qui transporte certains passages. La performance de l’acteur principal, bien qu’enfoncé par tous les effets de mise en scène (et de maquillage), ne cache pas une absence de direction. Taylor dresse le portrait d’un homme loin d’être parfait, mais survole son côté sombre et l’excuse presque par son destin. Ici James Brown est un jeune garçon avec un don, une tête brûlée qui rayonnera sur le monde mais avant tout un enfant dont les bêtises sont pardonnées. On aurait aimé plus de consistance, et de vrai choix pour honorer le chanteur à travers un biopic travaillé.
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