Wes Anderson. Cinéaste particulier, discret, celui qui aligne déjà 8 longs métrages (depuis BOTTLE ROCKET en 1996) et quelques courts, continue à nous servir sa recette unique sur grand écran. Des cadres précis, des mouvements calculés, un design rétro et des personnages en quête de douces aventures… Ce GRAND BUDAPEST HOTEL n’étonne pas, mais se révèle toujours aussi efficace malgré un sentiment de fond particulièrement pessimiste.
Avec en toile de fond une Seconde Guerre Mondiale un peu remanié, Wes Anderson nous emmène à la poursuite d’un directeur d’hôtel un peu mystérieux (Ralph Fiennes, rarement aussi cabotin) et son lobby boy, malmenés entre l’héritage de la propriétaire de l’hôtel, sa famille, les forces armées en présence et… l’amour d’une jeune pâtissière pour le lobby boy, narrateur de l’histoire. Un vaudeville au coeur des montagnes d’un pays imaginaire, et voilà Wes Anderson renouant avec le rythme de ses films précédents où tout se jouait autour d’un duo d’aventuriers du dimanche.
Si la recette est connue, il est toujours aussi joyeux de retrouver l’univers du cinéaste et sa patte particulière. Plus sombre qu’à l’accoutumée, Anderson livre une nouvelle pépite au casting fabuleux (on se fait à peine voler, même si la plupart n’apparaisse que peu), et dont la minutie dans les détails artistiques permettent de faire respirer une jolie odyssée pleine de bons sentiments et d’intelligence. Du vrai spectacle loin des effets artificiels qui ponctuent les films récents, et qui permettent de renouer avec une certaine magie (même sans être totalement optimiste ici).
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