Cannes 2015 / Sélection Officielle / Séance Spéciale
Passer derrière la caméra peut parfois se faire après une carrière bien remplie ; comme dernièrement Ryan Gosling, c’est Natalie Portman qui s’essaie à la réalisation, en adaptant un best seller israélien. Un premier film qui a le mérite de ne pas céder à la facilité, mais échoue à offrir un discours clair.
Israel, 1945. L’état vient d’être reconnu, la nation juive passe des idées au concret, entre quotidien et conflit avec l’Egypte. Au milieu de tout ce tumulte, une famille s’installe et doit réapprendre à vivre. En voix off, le narrateur nous raconte ainsi son enfance et le destin tragique de sa mère, qui chute dans une dépression fatale alors que son monde change. Portman incarne ici la perte des illusions, celle qui marquera la mémoire d’un jeune garçon qui se construit.
Natalie Portman a passé de nombreuses années à monter ce projet, avec l’accord de l’auteur. Un film qui parle de la naissance d’une nation en parallèle d’une famille brisée, et qui ne sait jamais trop où trouver l’équilibre. Un scénario bavard, alourdi par des voix off expliquant chaque scène, brisant ce conte intimiste pour en faire une fable trop écrite. Comme de nombreux premiers films, Portman veut trop en faire, se confiant le premier rôle de chaque côté de la caméra, et sans trop faire respirer son film.
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