Cannes 2013 – Compétition officielle
Retour au premier plan pour François Ozon, le réalisateur phare d’une nouvelle nouvelle Vague moderne qui avait un peu disparu. Revenu en grâce avec DANS LA MAISON, conte d’adolescent inquiétant et tourmenté, Ozon livre son alter aego féminin autour de la fascinante Marine Vacth, la révélation de ce début de festival.
Dans JEUNE ET JOLIE, une jeune fille vit sa crise d’adolescence et l’éveil à la sexualité avec pertes et fracas, passant des flirts de l’été à une habitude de rencontres par Internet virant à la prostitution passive. Entre découverte du corps et de la féminité, Ozon n’est jamais glauque ou pervers, filmant son héroïne adolescente comme une femme à part entière. En cela, arrivant à trouver l’équilibre dans un récit relativement classique, Ozon livre son message dans la même continuité que DANS LA MAISON, avec son lot d’ambiguïtés (notamment entre l’héroïne et ses proches) et un humour sombre salvateur.
Au terme d’un récit court (1h30), JEUNE ET JOLIE s’aligne sur un ensemble de comédiens très juste (Géraldine Pailhas et Marine Vacth en particulier) pour une histoire sur quatre saisons bien ficelée. Une heureuse confirmation donc pour un réalisateur qui démontre tout son talent à exploiter ses thèmes de prédilection.
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