On se souvient du très efficace et déjà très musical WHIPLASH, performance menée tambour battant (!) comme un véritable match de boxe entre un étudiant en musique de New York et son professeur tyrannique. Changeant de cadre mais non de rythme, Damien Chazelle revient cette année avec une romance musicale plantée en plein Hollywood, au charme ravageur et au jazz dansant. N’usurpant pas sa réputation, LA LA LAND est un sérieux concurrent dans le paysage cinématographique de ce début d’année.
Histoire d’amour sous le soleil de Californie : au sommet de leur classe, Ryan Gosling et Emma Stone sont les deux aimants de cette love story californienne filmée au millimètre. Chazelle confirme (s’il en est besoin…) l’excellence de sa réalisation, maîtrisant chaque instant pour accompagner le duo principal dans leur jeu de chat et de souris sur les collines environnant Hollywood. Entre hommage aux grands classiques, et renouveau d’un genre trop habitué aux danses de rues, Chazelle soigne son LA LA LAND de son amour pour le jazz et les belles séquences. On déambule dans les rues de Los Angeles aux côtés de ce couple magnétique.
Ce qui frappe dans LA LA LAND, c’est l’absence de paresse. Rien n’est facile dans cette histoire d’amour, rien n’est évident dans ce film. Et derrière la beauté apparente des choses, Chazelle dessine une fiction pas si éloignée du réel, comme pour rappeler la fatalité des sentiments amoureux. On suit avec passion l’évolution du couple à l’écran, on est surpris, on danse. LA LA LAND, c’est un joli film finalement pas anodin : la confirmation qu’après l’épreuve de force WHIPLASH, Damien Chazelle explore avec subtilité et réalisme la rencontre des sentiments.
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