Le Labyrinthe

Ne partez pas en courant, LE LABYRINTHE (THE MAZE RUNNER en vrai) est bien l’énième adaptation-d’un-livre-à-succès-même-que-tremble-Harry-Potter. Une méthode qu’Hollywood a éprouvé, lançant moults FUNNY HUNGER GAMES ou DIVERGENTE avec des résultats mitigés. Pour ce coup-ci, on est clairement sur le dessus du panier, bien que tout ne soit pas validé.

On démarre sec, et LE LABYRINTHE ne vous laissera pas respirer. C’est une première considération bienveillante : le film s’en sort très honorablement côté rythme et réalisation. Avec un héros balancé automatiquement entre quatre murs, auprès d’un groupe de jeunes hommes (Bro Code obligatoire), la seule issue est de sortir d’un labyrinthe aux dangers des plus modernes. Oui, ça ressemble fortement à HUNGER GAMES et finalement cela partage beaucoup d’idées également semblables à cette génération de romans : pouvoir suprême et inconnu, histoire de castes simpliste et héros semi-charismatique.

Au final, rassurez-vous, le moment est agréable. Là où LE LABYRINTHE perd pied et ralentit, c’est en prenant un peu de distance. Au dernier tour de course, on peut se rendre compte que ce CUBE moderne n’en partage ni le mystère total ni l’ambition. Plutôt que d’être audacieux, méticuleux, Wes Ball livre un film-contenu bien dans les limites du système. On en revient au dernier moment sur des gimmicks de franchise hollywoodienne (le « à suivre » final pourrait être inscrit à l’écran), n’offrant qu’en réalité un premier chapitre dans une histoire incomplète. Les relations pré-pubères des personnages, en pilotage automatique, n’offrent pas de quoi creuser, et en dehors du produit livré, sympathique à regarder, on regrettera que les producteurs n’aient pas l’ambition de dépasser le public cible des adolescents pour offrir un vrai grand spectacle de science-fiction. Il y avait ici possibilité.

Quant au casting, en mode « où a t-on pu le voir », rapide résumé :

3 / 5